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Atelier TA3

"TA3'Ctualités"

5 Mars 2011, 11:21am

Publié par OverBlog

"TA3'Ctualités"
"TA3'Ctualités"

"Les Pas Perdus" de Denise Bonal (2018/2020).

La scène figure la salle des pas perdus d'une gare où, dans une suite ininterrompue de tableaux, viennent se croiser quelques morceaux d'humanités (voyageur en départ ou au retour, quelques êtres plus ou moins perdus ou en recherche, plutôt heureux ou plutôt malheureux....).

La gare de Denise Bonal est un portrait intense et grouillant où se concentre l'essentiel des émotions humaines qui viennent échouer là.

Il était important que nous parvenions à trouver un style simple et ordinaire, aussi proche que possible du réel, tout en faisant passer les émotions des différentes scènes, leur cocasserie, leurs aspects dramatiques ou comiques.

"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.
"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.

"Les Pas Perdus" en octobre 2014 au festival "Les Théâtrales" à La Tour du Pin.

Atelier TA3

reprend au printemps,

le 09 avril 2011,

la pièce de Eric Quinquenel:

DSC 0742

  "Le Trou Noir" à Bouvesse en 2010

"Le Trou Noir".  

"Le Trou Noir" est une farce philosophique qui nous parle  de manière dérisoire et décapante, du vide, de l'éternité, de la mort et bien sûr des différentes dimensions supposées constituer notre univers.

Un petit exemple de la richesse des dialogues nous en dira plus long que le meilleur discours:

..."- (Dodo) Passer de vie à trépas, ça va, ça s’entend, c’est même commun…

 - (Crocodile) Oui, c’est fréquent.

 - (Hippocampe) Ça ne rate même jamais!

 - (Dodo) Mais l’inverse, passer de trépas à vie, là je n’le conçois plus du tout…

 - (Vache) Oui mais qu’est-ce qu’on risque à essayer ?...

 - (Ours) Même si ça marche pas !…

 - (Dodo) On risque… on risque d’aller contre le sens de la vie !

 -(Crocodile)...Contresens de la vie?!...

 - (Hippocampe) Moi j’aime pas l’idée !

 - (Ours) C’est vrai que c’est naze ! "...

Technique de travail :

     L’auteur nous ayant d'abord livrés la pièce dans une suite de répliques indéterminées, sans personnages ni caractères définis, nDSC 0772ous avons confiés à des animaux plus ou moins dangereux (Vaches, Ours, Girafes, Flamands Roses, Crocodiles, Hippocampes…) la mission de d’incarner des êtres humains au fil des répétitions dans l’intention que ceux-ci deviennent l’âme des personnages, donnant à l’ensemble un relief particulier. Peu à peu ces animaux se sont définis, et l’auteur à pu alors attribuer à chacun son texte.

      Il s’agit en réalité d’une technique de travail où chaque comédien en partant d’un animal qu’il humanise au fil des répétitions, crée les caractéristiques de son personnage et ses rapports avec les autres animaux/comédiens tout en conservant une cohérence au regard de la pièce et des intentions de l’auteur.

 

Le Mot du Metteur en Scène :

Une idée à la con !

      Eric Quinquenel vit une addiction permanente et totale à la BD, à la philosophie, aux grenouilles, à la couture, au bricolage, ainsi qu’à toutes les idées à la con, philosophiques ou non qui peuvent passer dans la tête de n’importe quel quidam. Oui, mais voilà, dans la tête de n’importe quel quidam ces idées ne feraient que passer, sans jamais laisser aucune trace,  même minime…Pas chez lui !!!

      Il lui faut que ses idées nous atteignent sans que jamais personne ne lui ait rien demandé, nous soumettant à la torture, tel le capitaine Haddock ne pouvant trouver le sommeil ne sachant pas s’il dort la barbe en dessous ou en dessus des couvertures…

      Ainsi, un soir d’automne, nous interrogea-t-il sur la présence d’un "Trou", dont il nous révéla l’infinie vacuité, ce dont auparavant nous n’avions aucune conscience, et disons le tout net, nous nous foutions éperdument. Ce soir là, dans un état proche de l’hypnose, il nous fit côtoyer le monde intangible et désespérant qui est le sien, et forme l’essentiel de cette œuvre.

      Mais au-delà de toute détresse, Eric Quinquenel souffre d’un terrible handicap : Il est Breton…!

DSC_0750.JPG      Et cette pièce, « Le Trou Noir », va comme une houle, chacune des nouvelles idées proposées par l’auteur nous soulevant comme un bouchon au milieu des vagues, (ou comme un curieux volatile emplumé traversant sans état d’âme d’improbables monde parallèles) sans que pour autant nous avancions d’un pouce ; et pour finir, elle nous laisse pantois, tel un os de seiche livré par une impitoyable marée sur le bord d’une grève que toute raison aurait définitivement désertée, en proie aux becs acérés de douloureuses interrogations existentielles.

      Je vis, moi aussi, dans une addiction terrible à l’humour, au non sens, aux syllogismes, aux raisonnements paralogiques, aux interrogations (existentielles ou non !) et autres idées à la con… Je ne parlerais pas ici de mes addictions concernant le sexe, l’alcool et autres diverses drogues qui ne feraient qu’obscurcir davantage mon propos, mais je puis vous assurer qu’au plus profond de ma déshérence, je me heurte toujours au même tragique écueil :

Je suis Normand…! Sans aucun doute, ces deux obstacles antithétiques nous auront irrémé/diablement rapprochés.

      Aussi, presque malgré moi, me suis-je entendu prétendre mettre en scène ce terrible ouvrage. Et je doute fort nous faire pardonner un jour les poignantes angoisses que nous allons vous faire, je le crains, traverser.

     Au fait, à votre avis, Eric Quinquenel dort-il la barbe en dessous ou en dessus des couvertures ?

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